03/02 : Réserve du Curi Cancha, pont aux crocodiles de Tarcolès et route vers Manuel Antonio

Ce matin, nous nous levons de bonne heure (5h45) car nous avons réservé un guide qui nous fera découvrir la réserve de Curi Cancha, juste avant Monteverde. Dans la région où nous sommes, il y a deux réserves principales et touristiques : celle de Santa Elena et celle de Monterverde. De longues randonnées, qui ont pour but intitial de voir des animaux mais a priori, on nous dit qu'on ne voit pas grand chose.

La réserve du Curi Cancha est une petite pépité cachée, seuls les locaux connaissent et passent le secret à leurs hôtes éphèmères. Nous avons de la chance, nous faisons partis de ces privilégiés.

La visite débute à 7h30 (nous arrivons un peu en retard car ce matin il a fallut faire les valises, chose absolument pas anticipée :)), et notre guide José nous attendait. Nous partagerons la visite avec deux françaises de Noirmoutier, l'une d'elle âgée d'une soixantaine d'année et voyageant totalement en free style. Cheveux gris tressés jusqu'au fesses et une voix de fumeuse de gitane depuis 40 ans. Un personnage celle ci. Durant la randonnée de 4h, nous verrons des papillons (dont un aux ailes transparentes), des singes, des oiseaux divers, des colibris, un daim, des insectes aux pattes assez étranges, des araignées aux si longues pattes que l'on dirait des cheveux, et la fameux quetzal, emblème du Costa Rica. Une randonnée magnifique mais encore une fois, sans guide, ce n'était pas la peine. D'ailleurs le guide nous coûtera bcp bcp plus cher que l'entrée dans la réserve elle même. 

Beaucoup d'explications sur les végétaux et notamment deux choses particulièrement interessantes :

- Les ficus, ceux que l'on a chez nous en pot, sont des gentilles petites plan-plantes. Mais dans la nature, les arbres type ficus sont de terribles tueurs d'arbres. Un oiseau vient poser une graine de ficus au sommet d'un arbre quelquonque et le ficus développe ces racines tout autour de cet arbre, jusqu'à l'étrangler et le tuer de l'intérieur. Ensuite, l'arbre mort se décompose et le ficus trône en grand vainqueur. Cela donne des architectures très particulières et imposantes.

- Les plantes épiphytes sont des plantes qui vivent sur d'autres plantes ou arbres, sans y nuire. Juste pour y vivre tranquillement. En echange, les déchets des plantes épiphytes forment le humus, qui sera puisé par les racines de l'arbre pour se nourrir. Certains arbres sont tellement envahis que leur branches finissent par casser, et l'arbre tombe.

Fin de la ballade, il est un peu moins de midi. Nous raccompagnons les deux françaises a leur chambre dans le centre de santa elena. Elles voyagent en bus depuis deux semaines et n'en peuvent plus... 

Nous récupérons les valises laissées de côté à notre chambre et nous partons direction Manuel Antonio, destination de cette journée. On s'arrête en route dans un soda, la maravilla. Je commence à en avoir marre des haricots et du riz. Ça promet. Lionel lui a l'air d'aimer. Les tortillas, les fajitas, les quesadillas....blurp. Trop de graisse pour moi. Je rêve dun plat où la base ne serait ni du riz, ni de la pâte, ni des œufs...

Lionel prend la voiture pour l'heure de piste défoncée pour sortir de Monteverde, et c'est à moi de prendre le volant sur la route menant à la côté pacifique. Je roule, je roule, le thermomètre s'affole. Heureusement qu'on s'est mis en short. Le soleil plombe atrocement. Il fait bien vite 33°. On nous avait prévenu, la côté pacifique c'est chaud...1h de route (enfin d'autoroute costa ricienne limitée à 80km/h ainsi qu'un péage ou je galere un peu avec la boîte automatique, le mec du péage est mort de rire...) on stoppe acheter un melon sur le bord de la route ainsi qu'une noix de coco. Un trou, une paille et hop, glouglouglou...

Un arrêt obligé à Tarcolès, au niveau du Pont. Sans trop savoir pourquoi, les crocodiles se mettent la. C'est assez fun.

On ne s'éternise pas non plus. Encore deux heures de route. Je commence a fatiguer mais on arrive finalement à bon port en longeant la côte pacifique, la mer avec des spots de surf très connus ici. Les vagues sont effectivement impressionantes...

On voudrait voir le coucher du soleil sur la mer du haut d'un des bars qui surplombent là baie. Il est 17h et si on se dépêche on peut y arriver, le soleil se couche à 18h toute l'année. Mais évidemment, on se perd pour trouver l'hôtel et une fois arrivé, le soleil est très bas....on y va quand même.

Le restaurant El Avión est située dans une carlingue d'avion, et la vue est à couper le souffle. On décide de manger la.  Poissons et crevettes. 

A la fin on regarde l'heure. Il est 18h30. On est a l'heure costa ricienne ça  y est...

Je suis dans la chambre sur le lit pour vous écrire, le lit est defoncé, des américains  hurlent de rire dehors, il fait 30° et un pauvre ventilo pour nous refroidir. La clim fait vraiment trop de bruit. Dans la salle de bain, des énormes fourmis de 1cm de Long qui viennent de je ne sais ou. 

Je ne sais pas pourquoi mais je sens que la nuit va être pourrie...

Buena noche amigo...